Gaming et impact environnemental : les solutions

 

Luigi a beau arborer une casquette verte, ce n’est pas lui ni aucun des personnages des jeux vidéo qui vont amoindrir l’impact environnemental généré par les consoles en tous genres. Existe-t-il un moyen de jouer « plus vert » ?

LUIGI ET MARIO

Lutter pour l’environnement, tout en dégommant des fantômes, oui, c’est possible !

Personne ne peut nier le marché que représente le jeu vidéo en général. Chaque sortie de console est attendue comme le messie par bon nombre de joueurs, qu’ils soient réguliers ou non.

Pourtant, malgré l’engouement et le nombre d’heures passées devant les écrans, à aspirer des fantômes, à construire des nations ou à tuer des ennemis, l’impact qu’ont les jeux vidéo est questionné.

Déconditionner le jeu, sans enlever le plaisir

Car quand on veut jouer, dans le sens noble du terme – ou en tout cas, comme l’entendent les gamers- il faut que cela soit dans des conditions optimales.

Ecrans géants avec une extraordinaire résolution comme la 8K, ordinateurs surpuissants avec une très bonne carte graphique, refroidisseurs, pour pouvoir jouer pendant des heures… Tout cela implique de l’électricité. Beaucoup d’électricité et autres matières premières pour les fabriquer.

Car oui, bien sûr, l’élaboration de consoles et de jeu vidéo implique un impact environnemental ; comme tout ce qui passe en production. Sans compter qu’il s’agit ensuite de les envoyer aux quatre coins de la planète pour une mise sur le marché.

A cela s’ajoute que la nostalgie n’est pas de mise quand une nouvelle console sort. Elle remplace la précédente qui devient alors has been, quitte à rester dans un placard ou être revendue, moins chère.

Cela est dans le meilleur des cas, car bien souvent, les appareils sont tout bonnement jetés. Quid alors des déchets électroniques que cela engendre ? Dans le monde, seulement 17% sont traités. Un bien triste taux, au regard de ce qui pourrait en être fait.

Bien entendu, les mordus de jeux vidéo seront toujours tentés d’acheter à prix d’or des premières consoles mises sur le marché, dinosaures s’il en est, mais qui font office de trophées dans l’antre du gamer qui se respecte.

Comment faire, quand on a le jeu dans le sang pour continuer à assouvir son vice, sans pour autant renoncer à son envie de sauver la planète ? Est-ce incompatible ? Les gamers peuvent-ils devenir à leur tour des super héros ?

Dans l’univers du jeu vert, ce sont les joueurs qui ont la main

Plusieurs pistes sont possibles, à savoir, dans un premier temps, réduire le rythme de sorties de nouvelles consoles, quitte à proposer des moyens d’upgrader les consoles plus anciennes, pourquoi pas ?  Un point que les géants du jeu vidéo n’entendent pas de cette oreille, vu les sommes colossales qu’elles peuvent rapporter. Il ne faudrait donc pas attendre forcément de soutien de la part des développeurs, mais renforcer l’idée auprès des joueurs qu’ils peuvent être des acteurs dans cette lutte.

Certains développeurs, interrogés sur la Xbox 360 et la Playstation 3 s’insurgent, à juste titre : quand une nouvelle console sort, c’est à priori pour proposer une avancée technologique majeure vis-à-vis des éditions précédentes.

Or, depuis la sortie de ces deux modèles en 2006, ce n’est apparemment pas le cas. Il aurait été plus simple et forcément moins énergivore de fabriquer de nouveaux jeux qui auraient été compatibles avec ces appareils. Moins énergivore mais moins rentable, puisque rien qu’en France, ce ne sont pas moins de 2 7 000 000 consoles qui se vendent chaque année. Pourtant, l’utilisation des consoles équivaut à la consommation annuelle d’un pays de 6.5 millions d’habitants.

Il est ensuite prouvé que le fait de télécharger un jeu a moins d’impact que le fait de se déplacer en boutique physique pour se le procurer (le niveau d’émission de Co2 est 23 fois inférieur). Une solution peut être plus facile à mettre en place par les joueurs. Dans le même cadre, il est préférable d’arrêter de jouer en ligne ; les serveurs ayant besoin d’énormément d’énergie pour fonctionner.

Ne pas succomber à l’envie d’un écran de télévision plus grand et donc plus énergivore peut également permettre de réduire l’empreinte environnementale du jeu vidéo.

Enfin, certaines consoles consomment moins que d’autres. Dans ce cadre, le grand vainqueur est sans conteste les Nintendo, alors que les Xbox sont bonnes dernières…

Alors, prêts à entrer dans le game, pour rendre l’action de jouer plus verte ?

 

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