L’autorité française de protection des données enquête sur les outils publicitaires d’Apple, en réponse à une plainte d’un groupe de lobbyistes affirmant qu’Apple n’opère pas sur un pied d’égalité avec les développeurs d’applications iOS en matière de confidentialité des utilisateurs.
Le 9 mars, le groupe de lobbyistes France Digitale a déposé une plainte auprès de la Commission nationale française de l’informatique et de la liberté (CNIL) alléguant qu’Apple applique des règles de politique de confidentialité à l’encontre des développeurs tiers d’applications iOS, qu’elle ne s’applique pas à elle-même. Mardi, la CNIL a confirmé qu’elle examinait la question.
Le régulateur, qui s’occupe des règles de confidentialité et de données en France, commence à examiner les allégations, a déclaré un porte-parole. Bloomberg. On ne sait pas combien de temps l’enquête préliminaire prendra, mais cela pourrait conduire à une enquête plus approfondie ou à des demandes d’Apple pour apporter des modifications à ses systèmes.
“Nous devons faire une étude détaillée de ce qui nous a été envoyé” avant que la CNIL puisse procéder, car elle doit déterminer si les règles de l’UE en matière de protection des données ou d’e-vie privée s’appliquent, a indiqué le porte-parole de la CNIL, Yohann Brunet.
Le problème est lié à la prochaine fonctionnalité de transparence du suivi des applications d’Apple, qui devrait être mise en œuvre dans iOS et iPadOS d’ici quelques semaines. L’initiative obligera les développeurs d’applications à demander la permission aux utilisateurs avant que l’application puisse suivre l’appareil, ce qui permettrait la diffusion de publicités personnalisées.
La plainte de France Digitale auprès du régulateur affirme que le système de publicité d’Apple pour l’App Store, Apple News et l’application Stocks ne nécessite pas une telle autorisation de la part des utilisateurs. La fonctionnalité, nommée “Publicité personnalisée”, est censée utiliser les données des utilisateurs pour déterminer et diffuser des publicités aux utilisateurs, mais sans aucune autorisation.
Apple n’est pas d’accord avec les allégations, les qualifiant de «manifestement fausses» et que «la confidentialité est intégrée dans les publicités que nous vendons sur notre plate-forme sans suivi».
La publicité personnalisée fonctionne en “regroupant les utilisateurs qui partagent des caractéristiques similaires telles que les applications téléchargées, l’âge, le pays ou la ville de résidence et le sexe en segments, de sorte qu’une campagne donnée ou un ensemble de campagnes ne puisse pas identifier un utilisateur donné”, a déclaré le responsable d’Apple de vie privée Jane Horvath dans une lettre sur le sujet.
La plainte n’est qu’une façon dont les annonceurs s’en prennent à Apple en France dans la perspective de la mise en œuvre d’ATT.
En octobre 2020, les annonceurs et les éditeurs ont déposé une plainte auprès du régulateur de la concurrence ADLC sur ATTT, affirmant que les utilisateurs seraient effectivement interrogés deux fois sur le suivi en raison du respect des règles de protection des données du RGPD.
Apple a également fait face à des plaintes d’autres sociétés, y compris Facebook, pour les règles entrantes. Le réseau social a organisé une campagne comprenant des annonces dans les journaux et des avis de plate-forme selon lesquels l’introduction d’ATT ferait des ravages sur les petites entreprises.
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