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WhatsApp court après ses utilisateurs

Il est coutumier de dire que l’on brûle ce que l’on a adoré et l’application WhatsApp ne peut pas, en ce moment, démentir cette phrase célèbre. C’est peu dire que tous les moyens sont bons (même les mauvais), pour garder ses utilisateurs.

WhatsApp dans la tourmente : un véritable feuilleton à épisodes

Oubliez les Feux de l’Amour, nous avons ici un bon vieux feuilleton à tiroirs. Récapitulatif des faits, pour ceux qui émergeraient d’une hibernation. WhatsApp c’est l’application à la mode, depuis plusieurs années. Mais peut-être devrions-nous déjà utiliser le passé.

Tout commence par le rachat de l’application en 2014 par le géant américain Facebook dont la (mauvaise) réputation n’est plus à faire concernant la vente des données personnelles de ses utilisateurs à des entreprises de publicité.

Début janvier de cette année, l’application mettait les utilisateurs devant une sorte d’ultimatum : accepter de partager plus de données, à partir de février, pour continuer à profiter de la gratuité du produit. Les utilisateurs qui auraient à cœur de conserver leurs données personnelles…personnelles pourraient alors se tourner vers un système payant. C’est ce que l’on appelle un choix de qualité.

De quoi mettre le feu aux poudres. Cela n’était pas pour déplaire aux nombreux concurrents de l’application qui, pour le même type de services, sont plus sécurisés et ne comptent pas enlever la gratuité. On pense en premier lieu à Signal qui a vu son nombre de téléchargements exploser, mais il y a aussi Telegraph et les autres.

N’en jetez plus, la coupe est pleine : et pourtant. Les malheurs de WhatsApp n’allaient pas s’arrêter en si bon chemin et un malware menaçait de contaminer bon nombre d’utilisateurs, juste en les redirigeant, via un lien malveillant, vers une fausse boutique Google Store (vous suivez ?).

Les utilisateurs partant en masse, WhatsApp sent que le navire prend l’eau et cherche par tous les moyens à convaincre qu’elle est une application sécurisée.

WhatsApp court après ses utilisateurs

Messages chiffrés : la fausse bonne excuse pour rester chez WhatsApp :

Les communiqués n’ayant servi à rien, ni les mises à jour d’ailleurs, que pouvait faire WhatsApp pour sauver ce qui peut l’être ? On peut dire que beaucoup de maladresses et d’incohérence ne jouent pas en sa faveur.

La dernière idée en date était de communiquer avec les utilisateurs via les statuts. Cela n’est pas encore arrivé à France, mais des utilisateurs de l’application aux Etats-Unis, en Inde, ou encore des citoyens britanniques ont eu la surprise d’avoir des petits messages pour leur dire en substance que WhatsApp prenait très à cœur la vie personnelle et privée des utilisateurs.

Dans ce cadre, l’application affirme que les messages sont chiffrés et ne peuvent donc pas faire l’objet d’un partage avec Facebook. Ce dernier d’ailleurs ne le peut pas non plus, précise WhatsApp. Une phrase qui ne rassure pas vraiment.

Car l’inquiétude des personnes qui utilisent WhatsApp depuis des années concerne-t-elle les messages ? Pas du tout. Cela n’a rien à voir avec le partage des données personnelles et WhatsApp le sait très bien.

Ne sachant pas trop comment se sortir de ce mauvais pas, la modification des conditions générales d’utilisation a été reportée. On parle maintenant du mois de mai.

Repousser n’est pas abandonner pourrait-on arguer. Est-ce un moyen (très) subtil de se faire oublier, pendant quelques mois avant de donner une autre tournure à ces mêmes CGU pour que le partage de données fasse plus « politiquement correct » ?

Il faudrait pour cela que WhatsApp embauche des personnes pour parfaire sa communication, car pour le moment, on ne peut pas dire que cela soit son point fort.

 

 

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