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WhatsApp et RGPD : vers une amende de 50 millions d’euros ?

pixabay

Rien ne va plus pour l’application WhatsApp. Autrefois adulée par des millions de personnes, elle est désormais la cible de critiques cinglantes, notamment en ce qui concerne la gestion des données. A tel point que la Data Protection Commission envisagerait de lui infliger une amende pouvant aller jusqu’à 50 millions d’euros…

Absence de transparence, offre payante, concurrence et malware : la fin de WhatsApp ?

Le sort semble s’acharner sur WhatsApp. Petit rappel des faits. Racheté par le géant américain Facebook, les conditions d’utilisation de WhatsApp sont censées évoluer au début du mois prochain. Facebook souhaite, en effet, par le biais de WhatsApp récolter plus de données personnelles, soi-disant pour proposer un parcours client plus qualitatif et personnalisé.

Premier petit problème : les personnes qui s’y opposeraient ne pourraient plus utiliser l’application gratuitement, comme elles le font depuis des années. Même si les fonctionnalités proposées en échange de cet abonnement peuvent être intéressantes, rien n’efface l’absence de gratuité.

Habités à l’application, les utilisateurs n’hésitent quand même pas à chercher des alternatives. Une aubaine pour certaines autres applications concurrentes qui font leurs preuves depuis des années et sont tout à fait sécurisées au niveau de la gestion des données personnelles, tout en étant gratuites. On pense en premier lieu à Signal qui enregistre un nombre de téléchargement incroyable depuis quelques semaines déjà.

S’ajoute à cela un malware qui utilise WhatsApp pour que l’utilisateur clique sur un lien malveillant, envoyé par un de ses contacts (contaminé, comme vous l’aurez compris). Le lien pointant sur ce qui semble être le Google Store, personne ne se méfie : le virus pourrait subtiliser les mots de passe mais aussi les coordonnées bancaires.

Data Protection Commission : en guerre contre le géant américain

Interpellée au sujet de la mauvaise gestion des données personnelles de Facebook qui détient WhatsApp, la Data Protection Commission irlandaise s’est mise en tête de vilipender le géant américain. Il est en effet vu d’un très mauvais œil, que, sous couvert d’un rachat, les données personnelles des utilisateurs soient partagées de WhatsApp vers Facebook.

Histoire de marquer les esprits et inciter sans doute les autres membres du GAFAM à faire preuve d’un peu plus de vigilance, cette commission envisage d’infliger une amende très lourde.

Si l’on parlait de 30 millions d’euros, cette somme pourrait monter à 50 millions d’euros, car c’est pour l’instant simplement la commission basée en Irlande qui a évoqué le premier montant. Les autres organismes de protection oeuvrant au sein de l’Europe ont, eux aussi, leur mot à dire et pourraient donc augmenter le montant initial des 30 millions.

Pour rappel, Google s’était déjà vu réclamer 100 millions d’euros, pour le même motif par la CNIL. Ce qui peut inciter les différentes commissions à  penser que les membres du GAFAM se pensent au-dessus des lois. Ce n’est donc heureusement pas le cas et le verdict devrait tomber d’ici quelques semaines.

Est-ce pour autant la fin de WhatsApp ? Selon certaines informations, le partage des données ne faisant pas l’unanimité auprès des utilisateurs ; c’est le moins que l’on puisse dire ; Facebook/WhatsApp a décidé de repousser (sans plus de précision) la date de modifications de ses conditions d’utilisation.

Sera-ce suffisant pour calmer la colère des autorités compétentes en la matière ? C’est sans doute ce qu’espère WhatsApp. L’avenir nous dira si c’est le cas ou si les différentes commissions européennes veulent faire un exemple.

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